J'ai traversé un fantôme que j'ai pu filmer

A quelques mètres devant elle, flottant dans l’air, une masse grisâtre, une sorte de visage... :

Je m'appelle Mélie (je désire emprunter ce pseudo afin de garder l'anonymat) et je souhaitais partager ce que j'ai vécu si cela peut aider d'autres personnes, mais aussi pour savoir si ce que j'ai vécu avec mon amie, Christel, vous évoque quelque chose et surtout partager avec ceux qui désirent m'aider.

Ce qu'il s'est passé il y a maintenant plusieurs années m'a marqué à vie (j'ai 30 ans)...Il y a tout juste 1 an, j'avais d’ailleurs écrit notre histoire sur papier car je ressentais le besoin d'extérioriser cela par écrit. J'ai d'ailleurs fait lire ce papier à l'amie qui a partagé cette expérience avec moi, et elle m'a dit "c'est très bien écrit c'est exactement ça!". Même mes parents l'ont lu et m'ont dit "oui oui on se souvient de cette histoire, c'était très étrange." 

Avant de vous raconter notre histoire, je dois vous expliquer mon vécu pour mieux comprendre. Avec mes parents et ma petite sœur, nous avons vécu 4 ans dans une maison très ancienne située dans une petite cour à côté d'une grange (durant mes années lycée en Seine et Marne, région de Meaux) dans laquelle beaucoup de choses étranges se passaient : objets qui disparaissaient (stylo, clef, paquet de cigarettes, lunettes,... des objets quelconques), bruits de pas, sensations de changement de températures, insectes envahissants... l'atmosphère était plus que pesante et tout était devenu sujet de conflit au sein de la famille. Tout le monde était énervé et se disputait.


Et par-dessus tout : les 4 années passées dans cette maison j'ai été somnambule....au point de me réveiller sur le toit, au-dessus de ma sœur qui dormait et j’avais les yeux révulsés, debout en haut des escaliers, dans la baignoire, sur les WC,... Mes parents m'entendaient hurler la nuit ! Ils disaient qu'ils avaient l'impression que je me faisais égorgée... je vivais mes rêves disait-on... mais j’ai gardé un souvenir bien plus encré en moi, c’était en 2003 : je rêvais (ou plutôt cauchemardais) d'un tremblement de terre qui avait lieu dans un pays maghrébin, je voyais une femme voilée tenant dans ses bras son fils de 4 ans, ils hurlaient et pleuraient. Je me souviens que malgré le fait que je dormais, je voyais la porte de ma chambre trembler (elle était fermée mais était secouée comme par un immense courant d'air) je voyais de la lumière au-dessous de la porte et entendais des cris provenant de derrière cette dernière comme si la scène du tremblement de terre se déroulait derrière. En me réveillant pour aller au lycée, j'allume la télé comme d’habitude et aux infos ils disaient qu'il y avait eu dans la nuit un tremblement de terre en Algérie ! J'en ai parlé à mes parents, ils étaient stupéfaits ! Mon père étant conférencier dans le domaine de l'archéologie et paléontologie, mais aussi un grand passionné de guerre et d'histoires non résolues, me dit que tout est possible et qu'à aujourd'hui l'être humain utilise seulement 10% de ses capacités intellectuelles. Nous avons encore beaucoup de choses à découvrir... Ses dires m'ont réconforté car nous sommes assez ouverts d'esprit, mais quand cela vous arrive c'est assez surprenant. 

"elle a été attirée avec une telle violence que j’ai dû la retenir par les jambes pour ne pas qu’elle bascule par-dessus l’encadrement de la fenêtre"

Mes parents ont malgré tout décidé de déménager car le climat était trop conflictuel, même avec certains voisins… 
A ce moment-là, nos voisins (les seuls sympathiques avec qui on s’entendait bien) très âgés ont décidé de nous avouer qu'en réalité il y avait eu 2 meurtres dans les années 70 dans notre maison : 1er couple, la femme avait poignardé son mari, et 6 ans plus tard, 2ème couple, le mari avait tué au fusil sa femme... et ce n'est pas tout ! Un enfant de 5 ans s'était noyé dans le puis situé dans la cour, là où on garait les voitures (il avait été rebouché après sa noyade). Enfin autant dire que 4 ans dans cette maison ce n'était pas top... 

Je vous raconte tout cela car il y a un fil conducteur... Mon amie Christel (qui a partagé mon histoire qui suit ci-dessous) m'a avoué quelque chose une fois qu'on avait déménagé... La maison où on a vécu 4 ans, était occupée avant nous par une famille avec 2 enfants dont l'aînée, Elodie, était une amie de Christel depuis la maternelle. Christel à qui j'avais confié tout ce que j'avais vécu dans cette maison m'a conseillé d'en parler avec Elodie. Elodie m'explique qu'elle occupait elle aussi la même chambre que moi et que leur famille avait vécu les mêmes événements que nous, et que eux aussi étaient partis au bout de 4 ans. 
Chaque petit détail que je lui racontais lui évoquait les mêmes souvenirs… 
Tout devenait flippant. 
Christel vivait dans le quartier des maisons « récentes », connaissait Elodie depuis la maternelle, Elodie a vécu dans cette maison bizarre, a déménagé avec sa famille 4 ans plus tard, et nous nous sommes arrivés après eux et sommes aussi restés 4 ans. Nous avons tous vécu les mêmes choses ! 
Christel m’a appris il y a 3 ans qu’Elodie était décédée d’un cancer…lorsque nous reparlions de tout cela. Nous avons alors fait des recherches sur l’historique du village et avons juste découvert qu’il s’agissait d’un très vieux village datant du moyen-âge où l’activité était la poterie. 
J’habite aujourd’hui dans les Yvelines, et le peu de fois où je parle avec Christel au téléphone, on reparle de tout ça tellement ça nous a marqué… 

Voici donc (enfin !) notre histoire… 

Il y a maintenant de cela 14 ans, en août, je partais 15 jours en vacances avec ma meilleure amie Christel chez ses grands-parents en Vendée dans un petit village situé dans les terres (Angles). Nous avions alors 16 ans toutes les 2. 
Leur maison était d’apparence ordinaire, jolie et bien entretenue. Elle se situait à l’angle d’une rue. 
Toutes les pièces de la maison se trouvaient au rez-de-chaussée, y compris la chambre de ses grands-parents. 
Seule une chambre se situait à l’étage. Les grands-parents nous l’avaient réservé. Une chambre mansardée, spacieuse et où l’on s’y sentait bien. 

Tous les soirs, nous discutions, jouons aux cartes ou à des jeux de société, et cela jusqu’à 2,3 voire 4h du matin. 
Un soir, avant de nous coucher, j’étais assise au bord du lit et Christel se leva pour fermer le volet. 
Elle ouvra la fenêtre, se pencha pour prendre le volet en bois et le rabattre vers elle, et d’un coup, je la vois partir avec le volet comme pour l’ouvrir et le plaquer au mur de la façade extérieure de la maison (il n’y avait pas un seul souffle de vent, c’était une nuit chaude, étoilée et calme) ; elle a été attirée avec une telle violence que j’ai dû la retenir par les jambes pour ne pas qu’elle bascule par-dessus l’encadrement de la fenêtre qui lui arrivait au niveau du ventre. Elle se ressaisit immédiatement en tirant de nouveau le volet vers elle, l’accrocha, ferma la fenêtre, et s’assit à côté de moi. Elle resta immobile, avec le regard fixe et d’une pâleur… On sentait l’effroi dans son regard… Je lui demanda des explications, elle me répondit qu’elle avait vu arriver à quelques mètres devant elle, flottant dans l’air, une masse grisâtre, une sorte de visage, de tête d’homme d’une cinquante d’années environ, mais d’apparence de « fumée » brumeuse, quasiment transparente et de couleurs à nuances grises, blanches, noires, mais dont on voyait bien les traits et les détails du visage. 
Terrorisées et fatiguées, nous nous sommes couchées puis endormies sans même en reparler… 
Nous étions un peu septiques mais les faits étaient là ! 

Les jours passent… 
Puis, un autre jour, après déjeuner, vers 14h, nous nous apprêtions à rejoindre à pied deux amis que nous nous étions fait (qui séjournent au camping d’à côté) pour partir tous ensemble à la plage en navette. 
Journée très chaude et bien ensoleillée, l’idéal ! Le village était très calme, pas un passant, pas une voiture, pas un chat… En sortant de la maison, nous passons l’angle de la rue, marchant sur le trottoir, Christel à ma droite, moi côté route, quand soudain à environ 10 mètres devant nous, nous apercevons, flottant à un bon mètre au-dessus du sol, un couple, bras dessus bras dessous, habillés d’époque : l’homme portait un chapeau haut de forme noir, une veste queue de pie noire, des gants de soie blanche. Quant à la femme, elle portait une robe longue et claire, avec de la dentelle, un grand chapeau et tenait une petite ombrelle en dentelle. Ils étaient là, flottants dans l’air, et avançaient vers nous sans même nous remarquer. Ils semblaient discuter entre eux (nous ne les entendions pas), se regardaient et avaient le sourire aux lèvres. Ils semblaient heureux. Incroyable, eux encore étaient en forme de « fumée » ! Ils ne devaient pas mesurer plus d’un mètre (taille des pieds à la tête). Un homme et une femme de taille normale de par leur morphologie, mais qui renvoyaient une image d’eux plus petite. En les croisant à notre niveau (ils sont passés à la droite de Christel), nous sommes restées silencieuses et bouches bées en même temps. Nous les avons suivi du regard, les voyant s’éloigner derrière nous et ont fini par s’évaporer, disparaître à l’angle de la rue. Tout ceci s’est passé dans le silence mêlé à la stupeur… Seules mon amie et moi les avions vus (il n’y avait personne d’autre). Eux ne nous ont pas montré un seul intérêt ou même un regard. Comme si ils faisaient leur balade tranquillement et que nous n’étions pas là… Nous nous sommes d’abord rassurées en nous regardant pour savoir si l’une comme l’autre avait bien vu la même chose et c’était le cas ! 
Comme la fois précédente nous n’en avons pas vraiment rediscuté. 
Les jours se sont écoulés et nous avons pu finir nos vacances « sereinement ». 
Quelques semaines plus tard, en septembre, bien après la rentrée scolaire au lycée, je finissais mes cours à 15h30 et décidais de rejoindre seule des amis scolarisés dans un autre lycée à environ 15 minutes à pied. Il faisait beau et bien jour, j’avais l’habitude de me rendre là-bas en passant toujours par le même endroit. Un moment, je passais dans une rue en côte où se trouvaient des maisons d’un côté et des friches de l’autre, et un peu plus haut, la rue était bordée d’arbres. A cet instant le vent se mit à souffler de face, et là, surgit de nulle part face à moi, un visage de « fumée » de couleur grisâtre, d’un homme d’une cinquantaine d’années avec un air menaçant et la bouche grande ouverte comme si il était en train de hurler. Il est arrivé, flottant dans l’air, de manière très rapide et a traversé ma tête de plein fouet ! Je me suis vite retournée et n’ai rien vu ! J’ai continué ma route jusqu’au lycée où je suis arrivée toute tremblante. 
Plus tard, je voyais Christel (on habitait le même village et on se voyait tous les jours) et lui raconta ce qu’il s’était passé. En lui décrivant ce que j’avais vu, elle me dit que ce visage était exactement celui qu’elle avait vu quelques semaines auparavant en Vendée. 

Depuis, plus rien concernant ces apparitions sous forme de « fumée ». 


Aujourd’hui, 14 ans plus tard, j’en reparle à mon amie en lui demandant : « Tu te souviens de nos vacances en Vendée ? Te souviens-tu de choses bizarres qu’on aurait vécues ? » Je préférais le lui demander car, parfois, avec les années qui passent, on peut avoir tendance à déformer ou amplifier des événements vécus. Elle me dit « bien sûr que je me souviens ! On avait vu un couple genre ancien temps, j’en ai la chair de poule, j’y pense des fois, et aussi le visage qui arrive par la fenêtre ! C’était bizarre !»...

Pour écrire à Mélie et partager votre vécu avec elle, merci d'entrer en contact avec nous (nous ferons suivre les mails sérieux).